10 faits sur la rage
La rage entraîne des milliers de décès chaque année dans plus d’une centaine de pays et sévit surtout dans les communautés mal desservies qui ont un accès limité au système de santé et à la médecine vétérinaire.
Le succès des programmes de lutte antirabique repose sur 3 piliers: la participation des communautés; l’éducation, la sensibilisation du public et l’accès à la vaccination de masse des chiens et l’accès au traitement après morsure.
Les pays poursuivent le but de ramener à zéro le nombre des décès humains d’ici 2030 en intensifiant leur riposte pour reléguer la rage dans les livres d’histoire.
OMS/N. Hart
Fait N° 1: La rage est mortelle une fois que les symptômes sont apparus
La maladie touche les animaux domestiques et sauvages et se transmet à l’être humain en général par la salive, les morsures et les griffures. Les premiers symptômes qui se manifestent sont de la fièvre, accompagnée souvent de douleurs et de sensations de fourmillement autour de la plaie. Le nettoyage soigneux de la plaie et la vaccination dans les heures suivant une morsure peut empêcher l’apparition de la maladie.
OMS
Fait N° 2: Plus de 59 000 personnes meurent chaque année de la rage
Plus de 95% des cas humains de rage surviennent en Afrique et en Asie, surtout chez les enfants. La rage est transmise à l’être humain par les animaux, avec plus de 99% des cas dus à des morsures de chiens. C’est une maladie négligée sévissant dans les populations pauvres et désavantagées ayant souvent un accès limité aux soins.
OMS/B. Abela-Ridder
Fait N° 3: L’éducation est la clé de la prévention
Pour prévenir la rage, il est crucial d’apprendre aux communautés, et plus particulièrement aux enfants, comment éviter d’être mordus, à comprendre le comportement des animaux et ce qu’il faut faire en cas de morsure.L’OMS collabore avec divers partenaires pour éduquer des communautés entières en les sensibilisant à la maladie et en soutenant les propriétaires de chiens à être responsables de leurs animaux.
L’éducation est efficace et a permis de sauver la vie d’un garçon à Goa (Inde) après la morsure d’un chien enragé.
OMS/P. Gaglias
Fait N° 4: Nettoyer les plaies, un acte qui sauve la vie
En cas de morsure, il faut nettoyer immédiatement et soigneusement la plaie à l’eau et au savon. On doit aller consulter un médecin. La vaccination et, dans les cas graves, des immunoglobulines peuvent être requises.Le Kenya a mis sur pied un système de notification à base communautaire avec un numéro d’urgence pour recevoir des conseils.
Maverick
Fait N° 5: La vaccination antirabique sauve des vies
La vaccination peut être recommandée aux voyageurs avant de se rendre dans des zones où sévit la rage. Au niveau individuel, il est recommandé d’aller voir son agent de santé.Chaque année, plus de 15 millions de personnes reçoivent la vaccination antirabique après des morsures. On estime qu’elle permet d’éviter des centaines de milliers de morts dans le monde entier.
Pour améliorer l’accès au traitement antirabique postexposition, le gouvernement du Bhoutan s’est engagé à en couvrir le coût.
OMS
Fait N° 6: Vacciner les chiens
La rage est une maladie à prévention vaccinaleLa vaccination de tous les chiens, y compris les animaux errants ou qui vagabondent, évite la transmission de la rage à l’être humain et l’infection des autres chiens.
Un programme d’élimination efficace à bas coût au Bangladesh, impliquant la vaccination de masse des chiens, a permis d’obtenir un recul de 50% des décès humains dus à la rage entre 2010 et 2013. La Tanzanie, les Philippines et le Kwazulu Natal ont également prouvé que la lutte antirabique était faisable par ce type de vaccination. Le Viet Nam a élaboré une stratégie comportant aussi la vaccination de masse des chiens.
Mission Rage
Fait N° 7: Notifier les morsures de chiens et des animaux suspects contribue à l’élimination de la rage
Notifier les morsures de chiens et des animaux suspects améliore la distribution des ressources et la riposte des services de santé et des services vétérinaires.Une étude soutenue par l’OMS au Kenya a démontré l’utilité de la notification à base communautaire pour améliorer la détection des cas de rage chez l’être humain et l’animal. Les progrès technologiques, comme les applications sur smartphone utilisées par Mission Rabies (Mission Rage en Inde), améliorent l’efficacité des campagnes de vaccination de masse des chiens.
OMS
Fait N° 8: La technologie améliore l’accès au traitement antirabique en milieu rural, dans les endroits difficilement accessibles
On observe souvent la rage dans des zones isolées où les populations ont souvent un accès limité aux services de santé.L’OMS défend et soutient le développement de mécanismes novateurs et des technologies pour améliorer les possibilités de traitement dans ces communautés. On utilise des drones pour livrer les vaccins antirabiques destinés à la prophylaxie postexposition ainsi que le sang dans les établissements de santé isolés au Rwanda.
OMS
Fait N° 9: La rage, un exemple de réussite pour l’application de l’approche «Un monde, une santé»
La rage est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est transmise à l’être humain par les animaux. La coordination des efforts d’élimination entre les services de santé et les services vétérinaires est le seul moyen d’éviter les décès humains dus à la rage sur le long terme.Une approche intersectorielle fournissant le traitement après les morsures de chiens et la vaccination des populations canines locales a réussi à réduire le nombre des décès humains dus à la rage au Sri Lanka, ainsi que dans de nombreux pays d’Amérique latine.
L’OMS collabore avec les partenaires stratégiques dans le secteur de l’agriculture et de la santé animale pour soutenir l’accès à des vaccins financièrement abordables, sûrs et efficaces. Elle élabore des orientations techniques et aide les gouvernements à améliorer les capacités des laboratoires et à renforcer la surveillance de la maladie.
OMS
Fait N° 10: Tous unis contre la rage pour parvenir à «Zéro décès d’ici 2030»
L’OMS, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Alliance mondiale contre la rage (GARC : Global Alliance for Rabies Control) ont lancé l’initiative mondiale contre la rage. C’est la première fois que des intervenants majeurs de la santé humaine et animale se sont engagés sur une stratégie commune pour l’élimination de la rage. La plateforme «Tous unis contre la rage» catalysera et coordonnera les efforts mondiaux pour ramener à «zéro le nombre des décès humains dus à la rage d’ici 2030».Un plan stratégique est en cours de préparation pour renforcer les investissements dans la prévention et donner des orientations aux pays afin de mettre en œuvre une approche intersectorielle de type «Un monde, une santé» pour leurs plans d’élimination de la rage.